30 décembre 2009

Dalat, étape 1


Mercredi 30 décembre, nous voilà atterris à Dalat, la veille de la fête des fleurs. La ville est en effervescence! On rencontre nos motards de l'Easy Rider, ils accrochent nos sacs à l'arrière de leurs motos, nous remettent nos casques, et c'est parti pour 5 jours de voyage, direction Hoi An à 800km au Nord...

On visite la ville des amoureux, et de l'horticulture. Ses petits chalets, son climat doux, son étang... "Petit Paris" ou "Petites Alpes", nous dit-on. On ne saura pas dire à quoi ce coin ressemble le plus, mais ce qu'on sait, c'est que les Français on laissé des traces par ici. Et le français parfait que parlent nos vieux guides nous le confirme.






Nous visitons une pagode. Un des gongs de l'extérieur de la pagode est fait à partir d'un obus. On se déchausse pour entrer et découvrir la cloche sous laquelle on place ses post-it pour transmettre ses messages à Bouddha. Des photos de personnes décédées sans famille sont affichées, pour que tout le monde pense à eux, car personne ne s'est réuni après leur mort. Les offrandes sont aussi là, sous formes de faux dollars (arbres à billets), de bâtons d'encens, d'oranges, de bouteilles d'eau, etc.















Un avocatier! (ci-dessus) J'étais tellement contente d'en voir un. On m'avait promis qu'à Dalat, je pourrais boire du jus d'avocat. Malheureusement, on m'informe que le fruit n'est pas encore assez mûr pour être consommé, il faudra revenir... En face de cet arbre, des serres de fleurs.

On s'avale un jus de citron vert, et c'est parti pour la route... Mon guide Thanh me décrit la végétation, on croise des gamins qui nous saluent, des gens qui vont ou sont aux champs, certains en T shirt, d'autres en doudoune. Quel temps fait-il d'après vous???


Je me retourne en essayant de ne pas tomber de la moto, et arrive à mettre dans la petite boîte Alberto+ Mo ("meu") et la soeur d'Alberto +"Ted"


Le café sèche devant les maisons. C'est LE business ici. On déforeste pour planter des caféiers.















Ci-dessus, c'est une fabrique familiale de balais sous une bâche bleue. Ca marche très bien à cette époque-ci de l'année, parce que tout le monde fait le ménage pour le retour des ancêtres, le jour du Têt (Nouvel an vietnamien).... Et oui, les ancêtres viennent vérifier que la famille s'est bien comportée, et que tout est en ordre, alors ça se prépare. Jugement le 12 février.



Et ici, vous reconnaîtrez Alberto, le nez et le torse nus sous une cascade. Ca fait un peu le même effet que quand on sort la tête par la fenêtre de la voiture, quand on roule vite, et qu'il pleut.

26 décembre 2009

Siem Reap- Temples d'Angkor


Angkor fut l'ancienne capitale de l'Empire khmer, du 9ème au 15ème siècle, habitée alors par 750 000 personnes. Voici quelques photos des temples d'Angkor. Ci-dessus, le Bayon, temple central de l'ancienne ville de Angkor Thom au début du 13ème siècle. Ce monument avec ses tours à visages fut dédié par le souverain à Bouddha. Puis vers 1350, le temple fut converti à l'hindouisme.

Et ci-dessous, un "temple-montagne" difficile à gravir, surtout pour ceux qui ont le vertige (il faut monter quasiment à la verticale), et des temples piégés par les arbres-pieuvres, dont celui de Ta Prohm.






24 décembre 2009

Phnom Penh, Cambodge

Dans le bus pour le Cambodge, direction Phnom Penh, je demande à mon voisin khmer édenté s’il sait où se trouve le musée Tuol Sleng, du génocide (ancien centre de détention S-21) par rapport à notre lieu d’arrivée. Il me répond : « Tu sais, moi j’ai vécu cette période-là, c’était dur ». Et il continue sans pouvoir s’arrêter. Il me raconte que sa famille a été séparée, envoyée dans différents endroits du pays, pour travailler à la campagne. Lever à 3h du matin pour aller aux champs. Il insiste sur le fait qu’il portait le même pantalon pendant toute cette période. Il me parle de la méfiance qu’ils finissaient par avoir envers tout le monde. Quand tout s’est terminé, son père a été tué. Ses enfants ont aujourd’hui du mal à le croire quand il leur raconte ce qu’il a vécu. Je regarde les vieux d’un autre œil ici. De la fenêtre du bus, plein de gamins qui mendient. Triste triste.
Près du musée, je retrouve une française de CSurfing, invitée à une fête d’anniversaire (première bougie du fils des voisins) dans la cour de l’immeuble. On dirait un mariage, le son défonce les oreilles, et tout le monde danse avec les mains, style Apsara, disons. Tout le monde vient trinquer à notre table, ou nous entraîne dans la danse, toujours la même quelle que soit la musique, avec la variante queue leu-leu ou en désordre. Le lendemain, en partant, une trentaine de moines en orange font la prière pour le petit, puis montent dans un camion après avoir reçu des cadeaux.
Le musée S21 est au bout de la rue. C’est bizarre, mais l’endroit me paraît paisible, joli. Je n’arrive pas à imaginer que ça ait été un endroit ou plus de 15 000 personnes ont été torturées, cette ancienne école. Les tuk-tuk colorés attendent d’embarquer les touristes à la sortie.

Pour votre info, le 17 avril 1975, les Khmers rouges ont pris Phnom Penh, et en une journée, l’ont vidée de tous ses habitants, près de deux millions, auxquels ils affirmaient qu'ils ne partaient que pour quelques jours, sous le prétexte de bombardements américains qui n’eurent jamais lieu. Les hôpitaux ont été évacués.
L’Angkar Loeu imposa l’élimination de la famille, l’abolition de l’argent et de la religion (environ 60 000 moines bouddhistes furent exécutés). Pol Pot voulait ramener la millénaire civilisation khmère à «l’année zéro».
Ce régime dura quatre ans, faisant perdre au Cambodge près d'un quart de sa population…

Je vous laisse regarder cet extrait du docu de Rithy Panh, S21:

S21, la machine de mort Khmère rouge - extrait
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Et un article de RFI:
http://www.rfi.fr/actufr/articles/064/article_35532.asp

21 décembre 2009

Collection de kekos

L'autre jour, je cherchais désespérément le rouleau de scotch pour fixer les guirlandes ou faire un paquet, je ne sais plus. J'ai enfin eu un flash : ah, le tiroir à couverts, bien sûr (ou plutôt devrais-je dire tiroir à instruments : machette, baguettes, pailles, etc.). Je l'ouvre et à ma grande tristesse, je tombe sur notre bébé keko qu'on avait adopté depuis une semaine déjà, et qu'on espérait voir grossir à vue d'oeil. Et bien c'en est fini de cette pauvre bestiole qui zigzaguait sur le plafond et entre les placards. Ca m'a rappelé ces rouleaux qui servent à coller les mouches que Rozenn petite m'avait mis dans les cheveux pour épilation expérimentale rapide.

Voici une photo de notre keko (type de lézard qu'Alberto appelle ainsi, je n'ai pas vérifié le nom officile) mort, au milieu de son lit de couverts.

Aperçu du paysage audiovisuel viet

Il me prend parfois de zapper sur les 60 chaînes télévisées, et c'est un spectacle multicolore, beaucoup de clips, de shows, de téléachat, de télénovelas avec des militaires...
Un petit aperçu ici de trois extraits piochés au hasard ce matin. L'oncle Ho is still alive.

16 décembre 2009

Recette de Noël

Salut à tous, si vous en avez marre de la dinde aux marrons et des coquilles saint jacques, pensez à une soupe traditionnelle vietnamienne , le PHO (prononcer "feu"); donc voici la recette. C'est très léger, et ici ils en mangent au ptit déj. Après, il vous restera plus de place pour les chocolats!

INGREDIENTS
  • 1 kilo de jarret de bœuf avec l’os
  • 2 oignons coupés en deux
  • 3 morceaux moyens de gingembre non épluchés
  • 6 grains de coriandre
  • 4 anis étoilés entiers
  • 1 cuillère à café de bouillon de poule
  • 250 g de filet de bœuf
  • 500 g de pâtes de riz
  • 3 oignons fan émincés
  • 125 g de pousses de soja
  • 50 g de coriandre fraîche
  • 50 g de basilic thaï frais
  • 50 g de feuilles de cilentro ou panicaut
  • 6 petits piments rouges
  • 2 citrons verts coupés en quartier

1. Versez l’eau dans une grande casserole et ajoutez le jarret et le poulet. Portez à ébullition et écumez. Réduisez le feu, couvrez partiellement et laissez mijoter, en écumant souvent.

2. Grillez les oignons, le gingembre, la gousse d’ail, les clous de girofle, les anis étoilés dans une poêle et ajoutez au reste des ingrédients dans le bouillon. Laissez mijoter encore 1 heure, puis retirez le poulet du bouillon. Retirez la chair de poulet et réservez.

3. Passez le bouillon dans une passoire fine et enlevez la graisse à la surface du bouillon. Ajoutez le nuoc mam, puis mettez sur feu très doux.

4. Coupez le filet de bœuf en très fines lamelles. Réservez.

5. Trempez les pâtes de riz 20 minutes environ dans de l’eau chaude, égouttez et réservez.

6. Dans six bols individuels, ajoutez les pâtes de riz, les pousses de soja, les lamelles de filet de bœuf, la chaire de poulet, le bouillon, les oignons fan, l’oignon en rondelle, la coriandre.

7. Les convives se servent eux-mêmes en rondelles de piment, morceaux de citron vert et en d’herbes (menthe, basilic...).

Bon appétit bande d'abrutis!

15 décembre 2009

Les joies du foot

Hier soir, j'attends Alberto à un carrefour du centre, gros embouteillage de motos à 17H30, tout le monde énervé. Alberto arrive enfin côté trottoir. "Qu'est ce qui se passe, y a encore un match ou quoi ce soir?" "Dans le mille". On comprend mieux pourquoi tout le monde est pressé de sortir du travail.

C'est la demi-finale de foot de la 25ème édition des Jeux d'Asie du Sud Est, au Laos. On avait déjà assisté à la victoire vietnamienne, et on craignait donc le pire pour la circulation en plein centre de Saigon : énergumènes debout sur leurs motos, et roulant comme des fous en brandissant leur drapeau rouge... On est rentrés vite fait dans notre quartier.

Dans notre quartier, en attendant la fin ... from Gaga vietnamita on Vimeo.

Le Vietnam a battu Singapour à plates coutures, 4 à 1. Chuc Mung (félicitations)! Finale contre la Malaisie dans deux jours...





14 décembre 2009

Sans transition

Petites images du quotidien de ce mois de décembre...
Le delta du Mékong n'aura pas de photos malheureusement, mon appareil a rendu l'âme. (Ni le cobra qui faisait le grand sur le goudron à la sortie de Saigon).
Me restent les souvenirs des fruits et légumes sur les marchés flottants (ananas, pastèques, etc. qu'on se balance d'un bateau à l'autre), des bruits de moteurs de bateaux, la lessive des couvertures, et la vaisselle dans l'eau marron du Mékong, les fabriques de riz, de galettes de riz, des bonbons colle-aux-dents à la noix de coco. Circuler en pirogue au milieu d'une végétation luxuriante. Ecouter de la musique traditionnelle du delta jusqu'à se percer les tympans. La pagode cambodgienne dans la ville de Can Tho à la nuit tombante...

Revenons à Ho Chi Minh Ville, je les ai enfin retrouvés:
-Le papa noël aux yeux bridés (j'en avais déjà vu un dans le centre, rue Le Loi où sont concentrées toutes les grosses décos de Noël)
-La femme enceinte vietnamienne moyenne qui pèse 50 kgs avec la chemise de nuit

Ah, et quelqu'un pourrait-il m'éclairer sur ça?



Je vous signale par ailleurs que l'accès à Facebook est bloqué depuis un mois. Je ne suis pas une experte en informatique pour contourner ce blocage...

Pour ce qui est de notre progression en vietnamien et en gestuelle viet, bientôt la présentation en vidéo.
Enfin, concernant l'exploration gastronomique, on ne progresse qu'à une vitesse de tortue. Levez les yeux...



27 novembre 2009

Le Code (vietnamien) de la route 1


CÓDIGO DA CIRCULACIÓN NO VIET NAM


Preámbulo

O presente código nace co desexo de poder ser unha ferramenta útil e eficaz para aquelas persoas que teñan a sorte ou desgraza de padecer e desfrutar do sistema de autoestradas, estradas, camiños, rúas, ruelas, corredoiras, beirarrúas, cunetas, currunchos, (pero tamén: garaxes, salóns, comedores, corredores, tendas, restaurantes, … ) e calquera outro espazo polo que se poida discurrir, ou polo menos mover (circular é moito dicir) vehículos de rodas, xa sexa a motor (ou cousas susceptibles de que a xente local lle chame motor) a baterías, ou a pedais, ou empurrando.

Ce code de la route sera utile pour les personnes qui auront la chance ou le malheur de connaître le réseau routier vietnamien : autoroutes, routes, rues, ruelles, passages, trottoirs, mais aussi garages, salons, salles à manger, couloirs, boutiques, restaurants… En général tout espace où l’on peut se déplacer à deux roues : à “moteur”, à batteries, à pédales ou en poussant.

Corpo legal
Normas xerais
(Règles générales)
Artigo 1. Todos os artigos do presente código da ruta teñen o carácter de optativos.
Tous les articles qui suivront ont un caractère facultatif.

Artigo 2. Calquera espazo, público ou privado, pavimentado ou sen pavimentar, habitado ou sen habitar, destinado au tráfico rodado ou non, que teña algún xeito ou ningún xeito, é susceptivel de ser utilizado coma se fose unha estrada.
Tout espace public ou privé, goudronné ou non, habité ou non, destiné aux véhicules ou non, est susceptible d’être utilisé comme s’il s’agissait d’une route.

Artigo 3. Todas as estradas e camiños do país teñen á súa orixe, tamén chamado quilómetro 0, dentro da túa propia casa, nunha sala non especialmente acondicionada e que terá, canto menos, as seguintes funcións: sala de estar, cuarto de televisión, comedor, tenda, taller e garaxe. Hai que salientar que a propia moto pode ser usada como cama ou sofá ou simple cadeira, polo que non cómpre infravalorar os usos posiveis.
Toutes les routes (et chemins) du pays ont leur origine, aussi appelée kilomètre zéro, qui commence dans ta maison, dans une salle qui peut avoir les fonctions suivantes : séjour, salle télé, salon, boutique, atelier, garage. Précisons que la moto peut être utilisée comme lit ou canapé ou simple chaise, il ne faut donc pas négliger ses côtés positifs.


Artigo 4. Nun país comunista, o espazo público non pode limitarse a un determinado uso, nin pode privarse a ninguén do se uso, polo tanto, e pola liberdade de elección dos individuos nacionais, cada quen é libre de levar a moto por onde lle pete.
Dans un pays communiste/socialiste, l’espace public ne peut pas se limiter à un simple usage, et tout le monde a le droit de profiter de cet espace sans restriction. Etant donnée cette liberté de choix offerte aux nationaux, chacun est libre de mener sa moto où il le souhaite.

Medidas de seguranza
(mesures de sécurité)

Artigo 5. O uso do casco é obrigatorio salvo que sexas unha ou dúas mozas guapas e querades que o teu vehículo sexa un escaparate de amor. Tamén quedan excluidos os meniños de menos de 2 anos, que dada a coñecida dureza dos cativos a calquera caida, chega e sóbralles con levar posta unha mosquiteira na cabeza.
Le port du casque est obligatoire, sauf si vous êtes une jolie fille, et que vous vous souhaitez que votre véhicule soit une vitrine de l’amour. Son aussi exempts de ports du casque les enfants de moins de 2 ans, dont on connaît la résistance aux chutes, et qu’il suffira donc de couvrir d’une moustiquaire ou d’un bonnet de laine.

Artigo 6. Deficición de casco. Casco é calquera cousa que se poda poñer na cabeza. Neste sentido, o gorro do papa, por exemplo, sería casco, xa que non ten que cubrir máis ca un 33% da testa. As viseras, sempre que se lle botará un quilo de almidén Para que quede dura tamén son consideradas cascos, sempre e cando, sexan dunha marca que sexa garantía de seguridade (non falamos de fabricantes de zapatos de seguridade, nin de kater piller, se non das boas, adidas, nike, dolce gabana, gucci, etc). Neste sentido, podemos afirmar que se te pos unha sandía na cachola en forma debida, estarías igual de protexido que calquera outro.
Définition de “casque”. Le casque est tout objet qui se met sur la tête. La tiare du Pape fera l’affaire, par exemple, car elle n’a pas besoin de couvrir plus de 33% de la tête. Les casquettes auxquelles on ajoute 1kg d’amidon feront aussi l’affaire. Sont également considérés comme casques tous les objets d’une marque garante de sécurité (il ne s’agit pas des fabricants de chaussures de sécurité ni des Katerpillar, mais de la bonne cam : Adidas, Nike, Dolce Gabanna, Gucci…) On peut donc affirmer qu’une pastèque, si elle épouse bien la forme de votre tête, devrait pouvoir vous protéger aussi bien que les autres ustensiles suggérés.

Artigo 7. O uso de máscara é imprescindible. Esta será o mais grande posible, e no caso das mozas, será case un burka. As mozas, ademais de casco e máscara, deben levar tamén protexida a caluga cun gorro ou caperucha. Os ollos protexidos por gafas de sol, e visera. As máns serán protexidas con lubas que no caso de levar manga corta deberán chegar ata o ombreiro. Os pés ao igual cas máns deberán ir con medias no caso de levar falda ou pantalón corto, incluso no caso de levar sandalias.
L’usage d’un masque est aussi indispensable. Il sera le plus grand possible, et pour les filles, ce sera presque la burka. Ces dernières, en plus du casque et du masque, doivent se protéger avec un bonnet ou une capuche. Les yeux sont protégés par des lunettes de soleil et une visière. Les mains sont, elles, protégées par des gants, qui en cas de port de manches courtes, devront arriver jusqu’à l’épaule. Les pieds, devront de même porter des bas, même lorsque ces femmes portent des sandales.
Exemple d'écran solaire, observez bien :

26 novembre 2009

Le Code (vietnamien) de la route 2

Medios de transporte

Artigo 8. A unidade básica de transporte é a moto, tanto no sentido persoal coma familiar. Isto significa, que igual ca os centauros eran homes pegados a cabalos, os vietnamitas son persoas pegadas a unha moto. Polo tanto, camiñar é unha ridiculez. Na rúa, mellor non por os pés, vai na moto. Para ir dun sitio a outro colle a moto de porta a porta, incluso se te moves entre dous bares que son contiguos.
Le moyen de transport de base est la moto. Tout comme le Centaure était mi-homme- mi -cheval, le Vietnamien est mi-homme- mi-moto. C'est pourquoi, la marche a ici un côté ridicule. Pour aller chez son voisin, ou au bistrot à la porte d'à côté, pas question d'utiliser ses pieds, puisque la moto vous y conduit!

Artigo 9. Hai que lembrar que para un grande número de persoas, coñecidos como xe ôm, a moto non so é medio de transporte, se non que tamén é a súa vivenda, vive, come, dorme, bebe, e fai todo o que teña que facer enriba da moto. O resto da xente, ainda que non viva todo o día na moto, tamén fai vida nela. Así, é normal que o paquete vaia durmindo, que a nai vaia xogando co bebé a ser supermán, co rapaz faga os deberes mentres vai ao cole, ou que a nai lle dea o peito ao bebé.
Rappelons que pour les "xe om" ou moto-taxis locaux [prononcer sé-om], la moto n'est pas seulement un moyen de transport, c'est aussi leur lieu de vie. Ils y vivent, y boivent leur café, y dorment, y lisent leur journal... Les autres savent également en faire bon usage: les passagers y dorment, t allaitent, y jouent avec le petit à imiter Superman, ou y font les devoirs sur la route de l'école.

Artigo 10. Nunha moto poden ir ata 5 persoas normalmente. En caso de que haxa rapaces pequenos, estes irán de pé, xa sexa entre dous pasaxeiros, ou diante durmindo contra o manillar. As crianzas poden ser tidas de calquera xeito, xa que son moi manexables.
Une moto peut accepter 5 passagers en principe. S'il y a de jeunes enfants, ils peuvent rester debout, entre deux passagers, ou à l'avant pour dormir appuyés contre le guidon. Bref, ils sont souples, on peut les porter comme ça nous arrange.

Artigo 11. A moto pode transportar calquera clase de produtos nunha enorme cantidade. Así é posivel levar 4 ou 5 bloques de xeo que irán derreténdose ate chegar a destino. Tamén se poden levar grandes cestas de pomelos, gaiolas con serpes e escorpións, cocos, barras de ferro de 5-6 metros de longo, esqueiras, carriños de venda ambulante, a discografía vietnamita enteira.
















Une moto (ou un vélo) peut transporter tout type de produits sans limitation de poids (ni de volume). Il est ainsi possible d'y placer 4 blocs de glace qui fondront avant d'être arrivés à destination (photo de droite). On peut aussi trimbaler de grands paniers de pamplemousses, de noix de coco, des cages de scorpions, des barres de fer de 5-6 mètres, des échelles, des miroirs et baies vitrées, la discographie vietnamienne complète. La moto peut enfin servir à trainer derrière ou devant sa petite boutique.















Artigo 12. Outro medio de transporte de relevancia son os triciclos, vehículos destinados ao transporte dunha ou dúas persoas diante do condutor mais que poden ser usados como maquinaria de carga. Xeralmente levan cousas longas que sobrepasan do perímetro do triciclo, polo que son un perigo andante, sobre todo porque soen ir polo medio da rúa e moi amodo.
Un autre moyen de transport est le pousse-pousse, pour transporter des personnes ou des choses. [...] Pour le reste, je ne suis pas d'accord avec Alberto (le prétendu danger du pousse-pousse) . Jamais observé= pas généralisable.

Artigo 13. As carretas motorizadas son outro perigo, sobre todo nos cruzes, xa que se meten sen mirar, e claro, como levan diante a carga tranportada, non ven a quen vén de fronte.
L'autre danger, ce sont les croisements, tout le monde "s'insère" ou plutôt force le passage sans regarder autour. Il ne reste qu'à croiser les doigts.

Artigo 14. Os carriños de venda ambulante son outro obstaculo a ter en conta, xa que ao ser empurrados por persoas normalemente de idade avanzada e con escaso amor pola vida propia.
Les petites boutiques ambulantes sont un autre obstacle à prendre en compte, puisqu'elles sont souvent poussées par des personnes âgées à qui il ne reste guère l'envie de vivre/ni l'instinct de survie.

Artigo 15. Se vas en moto e non tes presa, podes facer una boa obra emperrando nalgunha costa arriba (netamente pontes) a algún triciclo que leve exceso de peso. A técnica e colocar o pé esquerdo na parte de arriba da roda traseira para apoiarse no guardabarros.
Si vous êtes à moto, vous pouvez faire une bonne action en poussant quelqu'un, un pousse-pousse par exemple, dans une côte. La technique est de pousser avec le pied bien placé sur le garde boue de la roue arrière.

Requisitos técnicos.

Artigo 16. As motos van dende bicis trucadas ata harley davidson (same same). O ruido ou o fume non é un problema.
Sont considérés comme motos les véhicules allant du vélo bidouillé à la Harley (same same). Le bruit et le pot d'échappement ne posent pas de problème.

Artigo 17. Os espellos. Os espellos, útiles en occidente son aquí accesorios, xa que cara adiante xa hai moito que ver.
Les rétros, utiles en Occident sont ici accessoires, car il y a déjà beaucoup à voir devant soi!

Artigo 18. As motos (se teñen o nivel suficiente para ter luces) deben levar dispositivos de aviso de freada. Como a normal luz vermella non destaca o suficiente, o correcto é levar un flash coma os coches de formula 1 na choiva.
Si vous avez le luxe d'avoir des feux, le nec plus ultra sera de vous équiper de lumières qui flashent comme sur les voitures de formule 1 par temps de pluie.

Artigo 19. Como os intermitentes non destacan o suficiente é preciso engadir un son tipo claxon que avise.
Comme les clignotants ne seront pas suffisants, il faudra s'équiper d'un son type klaxon qui permette de signaler sa position.

Artigo 20. Os coches ao igual que os camións deben ter un son que avise da marcha atrás. Para darlle un toque á manobra qué mellor que poñer a canción da lambada ou o cumpreanos feliz?
Les voitures comme les camions doivent avoir un son pour la marche arrière. Pour donner du charme à la manoeuvre, quoi de mieux que le refrain classique du 'joyeux anniversaire 'ou de la 'lambada'?

25 novembre 2009

A dos de moto derrière Alberto

Way back home from Gaga vietnamita on Vimeo.



Il doit être aux environs de 22H, on rentre à la maison avant que le concierge ne soit dans un coma profond et nous fasse la tête. La circulation est tranquille à cette heure, j'en profite pour filmer, et Alberto pour klaxonner plus que de coutume.
C'est un peu chiant, mais c'est pour vous faire une idée de notre mode de déplacement quotidien et de ce qu'on voit défiler : petits postes sur les trottoirs, motos à-tout-faire. J'ai même vu une femme allaiter son bébé à l'arrière d'une moto hier!
Dernière chose : on habite dans la petite rue à gauche à la fin, quand je me retourne sauvagement! Un conseil: baissez le volume.

Version de jour, direction le Théâtre/Opéra de la ville à 8h du mat' (mais attontion, je gigote):

Moto teatro boulot from Gaga vietnamita on Vimeo.

23 novembre 2009

Nha Trang : sa pluie, son vent, sa boue!!!

On fête nos anniversaires avec Mich., le pote d'Alberto. Il est lui aussi né le 22/11/82, alors on part tous les trois à Nha Trang (prononcer "Niatchan"), sur la côte. 9H de bus. Il nous a oublié (le bus), ça commence bien... Le temps est tout pourri, j'ai l'impression d'être en Bretagne au mois de novembre, mais avec 10 degrés de plus.


A dos de vélos un peu déglingues, on s'enfile des ponchos style sacs poubelles (on dirait les Teletubbies ou les Bioman), et c'est parti contre pluie et vent.


On finit tour à tour dans les belles tours (ahah) de Chams, dans la boue, et sous un bouddha géant à la tombée de la nuit.

















Soirée encocktailée, réveil un peu en bois le jour J des bougies. On saute du lit, puis d'île en île avec un guide-animateur qui nous chante "Happy birthday" accompagné à la guitare électrique. Pas mal non?




Une devinette pour terminer : saurez-vous retrouver le tube qui se cache derrière ça?

14 novembre 2009

Vung Tau- Retour à Santiago

D'abord, la queue pour acheter nos billets de bateau. C'est celui qui a le bras le plus long ou qui dégaine son argent le plus vite qui gagne, on a compris le truc.


On file à bord d'un hydroglisseur, il y a de la circulation sur le fleuve Saigon aussi (pas que sur la route terrestre), alors ça remue. Après 1h30, on est déjà rendus, increible. Des "xe ôm" (motos-taxis) nous poursuivent sur 1 km, puis abandonnent. On se pose dans un hôtel face à la plage après quelques négociations de prix amusantes.


Vung Tau, c'est aussi le Cap Saint Jacques, plus facile à retenir comme nom pour vous. De l'air, de l'eau, de l'espace... C'est tout ce dont on a besoin pour changer de Saigon! Et les gens sont tous très gentils, souriants, on s'y sent bien!

On s'aventure à monter à 3 sur une moto, sans casque homologué et contre le vent, pour aller dire salut au Christ haut-perché qui domine la ville comme à Rio! C'est une bonne balade du dimanche pour les Vietnamiens, histoire de remplacer la gymnastique matinale.

Ensuite, plouf plouf dans les vagues entre des barboteurs tout habillés.


Le retour à la grosse ville est dur, dans un minibus kamikaze. Les rétros sont remplacés par des écrans où sont diffusés des clips. Le klaxon est continu pendant 3 heures. Il ne nous reste plus qu'à nous accrocher à notre siège.

8 novembre 2009

Le marché de Cholon


C'est dimanche, pour nous jour de marché. On se décide à aller à Cholon (le quartier chinois), au marché couvert de Binh Tây... On préfère de loin celui-ci à celui de Ben Thanh au centre, plutôt pour les touristes.
On trouve notre bonheur pour décorer l'appart (cherchez le joli tapis vert et or derrière la vieille dame, il est dans le salon maintenant!).

On ne se lasse pas d'observer tout ce qui nous est inconnu, et on circule entre les galeries. Les coins sont organisés par thèmes : trucs à brûler pour les ancêtres (encens, panoplies en carton selon les goûts des morts, faux billets à brûler aussi), objets en plastique pour la maison, alimentaire (graines/fruits/sucreries...), sous-vêtements, draps... Il suffit de trouver le bon "rayon" et vous aurez l'embarras du choix (sauf les draps du dessus, ça n'existe pas ici).

7 novembre 2009

Cascades de Gian Dien


Ah, le parc de Gian Dien! A plus de deux heures de bus de Sai Gon, ouf-ouf enfin le terminus, loin du bruit des motos. Ici, de la verdure, de l'air frais, et une baignade dans la rivière avec les gamins en gilet de sauvetage ... On peut recharger nos batteries.

2 novembre 2009

Tunnels de Cu Chi (prononcer COUTCHI)




A 40 km de Ho Chi Minh Ville, virée à Cuchi, une région où les habitants et soldats vietcongs n’ont pas tari d’idées pour piéger l’ennemi américain, et lui échapper. Résultat : un immense système de tunnels souterrains…

Les premiers tunnels datent des années 40, créés par le Viet Minh sous l'Indochine française (le réseau faisait alors environ 20 km). Ils ont ensuite été développés lors du conflit américano- vietnamien, jusqu’à atteindre 250 km ! Ils servaient à se cacher durant les combats, à communiquer, s’approvisionner, soigner, stocker la nourriture, etc.
L’intérêt de la visite, c’est de découvrir l’ingéniosité des soldats vietnamiens (comment éviter que la fumée de la cuisine sous-terraine ne s’échappe au-dessus par exemple), et la contribution des paysans et riziculteurs à la guérilla. La déception, c’est le côté attraction, avec possibilité de tirer à la mitraillette à la fin de la visite…
Pour ce qui est de la descente dans un des tunnels (« direction Phnom Penh à gauche ou Rivière Saigon à droite » dixit le guide), je ne vous en dirai pas grand-chose, vous demanderez à Alberto, et à ceux qui en sont sortis tout essoufflés et courbaturés. J’ai été prise de claustrophobie, comme d’autres (il fait chaud même sous terre, on n’y voit rien, c’est étroit, et il faut descendre 3 niveaux sous terre).
La fin de l’histoire, c’est qu’à partir de1965, les Américains ont installé des bases à Cuchi (sur les tunnels ennemis, sans le savoir), décidés à déverser tout leur napalm et leurs défoliants sur la zone, afin de la réduire à un désert. Et pour combler le tout, planter une herbe spéciale qui s’enflamme très vite au moindre bombardement. Puis ils se mirent à chercher dans les tunnels, mais ils étaient trop gros pour y passer !

Et leurs chiens, eux, étaient trompés par les odeurs car paraît il, les vietnamiens avaient subtilisé des savons aux amerloques… Bref, les tentatives américaines pour neutraliser les tunnels ont finalement échoué, et aucune technique n’est venue à bout de ce réseau. D’où la dénomination de « zone overkill » par l’Etat Major americain.

1 novembre 2009

Le caodaïsme




Nous profitons du week-end pour sortir enfin de la ville, direction le temple Cao Dai, d’abord. Il se trouve à 100 km au nord-ouest de Hô Chi Minh-Ville, dans la localité de Tây Ninh.

Le caodaïsme est un mélange de trois religions (confucianisme, taoïsme et bouddhisme), représentées par les trois couleurs du drapeau roumain si je ne me trompe pas : jaune pour le bouddhisme, bleu pour le taoïsme, et rouge pour confucianisme.

L'endroit est beau, lumineux, paisible, original côté déco, mais ça me rappelle étrangement une secte multicolore visitée au Brésil, en plus stylé.

Ce mouvement religieux impose paraît-il à ses fidèles des principes tels que « être végétarien, ne pas boire d’alcool, ne pas avoir de relations sexuelles » et des pratiques proches du spiritisme « la consultation, via un médium, de personnalités défuntes ». Je comprends mieux le pourquoi du portrait de Victor Hugo placé à l’entrée du temple, pour remplacer le Erton Sena de la secte brésilienne !

Tous les touristes déambulent entre les prieurs tout de blanc vêtus, assis à même le sol. Les chaussures restent dehors, sous le soleil brûlant. Une entrée pour les hommes, et une autre pour les femmes.

Et soudain dong-dong, la cérémonie commence, les trois « religieux » (comment les désigner ?) déguisés de toges bleu-jaune-rouge arrivent et tout le monde nous incite à entrer dans l’édifice pour assister à la messe.
Ils chantent tous, la tête tournée vers le globe terrestre avec un œil planté au centre, ce n’est pas désagréable comme spectacle, mais on ne s’attarde pas.