24 octobre 2009

At the Zoo-OO








Voyons voir, mon cher Robert..."chétif" [Getif] adj. de chaitif « prisonnier » (1080)• De faible constitution; d'apparence débile. = maigrichon, maladif, malingre, rachitique
Oui, je crois que c’est bien le mot pour décrire les animaux du zoo de Ho Chi Minh Ville !
Les lions qui perdent leurs poils, l’autruche ses plumes, et les cerfs leurs cornes… Ca fait un peu pitié à voir quand même. Mais bon, c’est dimanche, on a besoin d’air dans la grosse ville, alors on s’est décidés pour le zoo-jardin botanique, un peu d’air, avec tous ces beaux arbres, ces jolies orchidées, les buissons bien taillés en forme d’animaux, cet air tout décrépit des petits bancs où on lit encore « Saigon », les jeux pour enfant rouillés.
J’ai l’impression d’être dans la peau de Victor, qui était boulanger ici dans les années 1950. Il me racontait avant mon départ comme à l'époque ils s’amusaient à mettre leur clope dans la trompe de l’éléphant, et que l'animal se vengeait en les aspergeant de l’eau qu’il allait puiser dans son petit étang.
Victor me conseillait « Ah, tu iras voir si… », et se ravisait, non sans une pointe de déception : « Ah non, je ne pense pas qu’il soit encore là, l’éléphant… »

Aujourd’hui, il n’y a plus un mais six éléphants je crois. Derrière eux, un grand immeuble rose. Et une sono qui éclate les tympans des promeneurs du dimanche… L’un des plus vieux zoos du monde (132 ans quand même !), a un peu perdu de son charme d’antan.

20 octobre 2009

Les marionnettes sur eau


Ces marionnettes, d'origine chinoise, se retrouvent maintenant au Viet-Nam.
Les manipulateurs, eux, sont dans l'eau jusqu'au torse, cachés par un rideau.
Les scènes sont étroitement inspirées des travaux quotidiens de la campagne vietnamienne: labourage, pêche, jeux, chants, danses, etc.

Témoignages de la guerre


Nous avons de la visite de Madrid. Les amis nous racontent leur voyage jusqu'au cambodge en barque avec des vieux sextourists.
Nous visitons enfin la cathédrale Notre Dame avec son Saint Antoine qui nous aidera à retrouver nos objets perdus, et peut-être nos repères perdus.

Un manchot fait la manche à l’entrée, séquelle de la guerre sans doute…
En pensant à lui, nous nous dirigeons vers le musée des témoignages de la guerre : photos de soldats américains mettant le feu à des baraques, menaçant des familles à la mitraillette, massacrant des civils, détruisant des villages, et utilisant le napalm, la torture. Photos de malformations, bébés baignant dans du formol... De quoi nous retourner l’estomac.

18 octobre 2009

Bric-à-brac dominical


Dimanche. Nous emmenons Michel le franco-urugayen manger au même resto qu’hier soir.

La petite serveuse rigole de me voir chercher dans le dico en vietnamien pour dire «Un moment s’il vous plaît», histoire de ne pas faire attendre les trois serveurs debout devant notre table.
La jeune fille me demande de lui prêter le petit guide pour y jeter un œil. Elle revient de temps en temps à la table en pointant du doigt la question qui l’intéresse : « Vous êtes d’où ? », « Vous restez combien de temps ici ? », etc.

Nous filons ensuite à un marché du centre pour le bric-à-brac domestique.

Le soir, nous dînons à la pâtisserie « Onoré », au coin de la rue, avec Francis Cabrel et Michel Polnareff en fond sonore.

Puis nous traversons la rue pour découvrir une pâtisserie vietnamienne riche en gâteaux et biscuits multicolores (bientôt des photos, oui, oui). On ne prend pas trop de risques : on goûte un gâteau genre frangipane collante. On se contentera de fruits les prochaines fois ;-)

Appartements




Samedi 17-
Matinée déménagement de l’amie espagnole, Maria. Elle habite dans un immeuble massif, entouré de baraques en tôle ondulée et autres matériaux récupérés. Il faut payer pour utiliser l’ascenseur pour monter ses quelques meubles et valises.

Nous allons ensuite nous désaltérer au bar style occidental du coin, le « Highlands », et Chan, une amie vietnamienne de Maria lui dit : « Si ça intéresse tes amis, il y a un appart qui n’est toujours pas loué à côté, ils peuvent le visiter ». Une heure après, on visite l’appartement en question (il se trouve tout près), avec Chan qui fait attention à ce qu’elle dit puisque le propriétaire est un flic.

L’appart est grand, neuf, et le quartier nous plaît : c’est une « île » entre les canaux, pas trop loin du centre. On se décide pour celui-là. Installation le soir même.
On fête ça dans un resto du coin qui nous plaît (même si on ne dirait pas à la moue sur la photo !), avec des tortues et des poissons dans leurs aquariums à l’entrée… On choisit au hasard les plats. C’est bon, pas de surprise désagréable.

Ca me rappelle toujours Guiguite en Hongrie qui avait choisi ce qu’elle pensait être le plat du jour, et après une longue attente, avait vu arriver une coupe de glace à la place.

17 octobre 2009

Après la pluie



Je pensais que la saison des pluies était finie, mais il semblerait que non. Je sors de l'appart, traverse le pont qui me fera passer du District 4 au District 1, et me prend l'averse sans avoir où m'abriter, ni parapluie.



Des cordes. Je me réfugie près d'une échoppe, la route se remplit d'eau. Les vendeuses de raisin restent au milieu de la route, de l'eau jusqu'aux chevilles. Des enfants jouent avec l’eau marron. Les gens à mobylette se recouvrent de « bâches ».

Je cours dès que ça se calme. J'arrive de plus petites rues du centre (le D1) en retroussant mon pantalon jusqu'aux genoux et trouve un café, ouf. Je filme un peu ce qui tient pour moi du "spectaculaire" et pour eux du quotidien.

Après la pluie from Gaga Madrileña on Vimeo.



Avec la pluie, il semblerait que ça bouchonne dur, et les quelques voitures-taxis sont évidemment pris ! J’arrive en retard à mon rendez-vous avec Alberto… Et nous allons visiter un appartement, avant de passer la soirée chez les lectrices espagnoles qui nous parlent du thème du « boumboum » (le mot des rabatteurs dans la rue pour proposer du sexe...), et de leur dégoût face au comportement de certains expatriés.

Demain, week-end. Je veux qu’Alberto me briefe sur « comment monter sur une moto-taxi sans se casser la figure », « comment se tenir dans les virages », et qu’on s’entraîne à prononcer les noms de rue (on a pour l’instant un peu de mal à se faire comprendre par les taxis).

Demain aussi, aide au déménagement de l’une des espagnoles, et on se décidera nous-mêmes pour un appartement.

16 octobre 2009

Premières photos

Marché de Ben Thanh
La Poste Centrale avec portrait d'Ho Chi Minh
Vue de l'appart où on squatte les premiers jours
Affiches politiques














Premières impressions

Premier jour dans Ho Chi Minh Ville.
Je n'ai pas dormi, suis arrivée à 2h30 à l'aéroport. Le lendemain matin, je suis effrayée en regardant par la fenêtre de l'appartement où on squatte. Je ne sais pas où j'irai en sortant, ni comment traverser la route, ni communiquer, ni...rien. Il y a un bruit monstre, des klaxons sans arrêt. La ville compte quand même 8 millions d'habitants, et 4 millions de mobylettes.

Quand la faim me tenaille, je me décide à sortir de là. Je rejoins Alberto, et on se retouve dans un resto où il faut observer nos voisins pour savoir comment cela marche. On prend des nouilles et autres ingrédients qui défilent sur un tapis roulant, et on plonge le tout dans un bouillon!

Je repars seule dans la ville, suis fière d'arriver à traverser la route, slalomer, piétiner. Et la pluie tombe sans prévenir, à grosses gouttes. J'ai quand même le temps de voir des restes de la colonisation : la cathédrale et la mairie, et de silloner les rues au hasard... Je vous laisse regarder ça en photos.

Le soir, nous allons au marché de Ben Thanh, où il faut négocier dur avec nos têtes de blancs becs, puis restons dans le quartier "routard" manger entre espagnols, boire la bière locale la "Tiger". Ca sent l'herbe fumée. Sur le chemin du retour, on nous chuchote "Marijuana?". Et Alberto me fait remarquer que maintenant que je l'accompagne, on ne lui propose plus des photos de filles... Génial.
Trop d'images et de bruits plein la tête pour aujourd'hui. Sommeil par intermittence, jet lag.

5 octobre 2009

La "mayo" à notre sauce

Et bien le mot mayonnaise peut désigner:
* Un pas de danse de French-Cancan où la danseuse tourne, en faisant tourner le pied d'une jambe levée, incitant toutes les classes sociales à se mélanger
* Le nom d'un groupe de musique philippin
* Un titre des Smashing Pumpkins.

Incroyable, non? Alors on espère que ce blog sauce vietnamienne sera la prochaine définition sur la liste des mayos!