8 mars 2011

Histoires de mots, histoires de gestes

Je n’ai toujours rien écrit sur la langue nationale, le malais. On l’appelle ici « bahasa malaysia/ ou melayu » (par opposition au bahasa Indonesia), ou juste « bahasa » et elle est parlée par seulement 60% de la population (proportion de Malais).

Le bahasa vient d’Indonésie (Sumatra), et a emprunté à plusieurs d’autres langues, surtout l’arabe et l’anglais (mais il y a aussi quelques mots qui viennent du portugais -mentega, gereja, meja) et du chinois).

C’est plutôt simple au niveau de la prononciation, de la grammaire, de la construction des mots, etc. Ce qui est dur, c’est de comprendre les gens parler car tous les mots sont coupés. Genre « tidak tahu » devient « tak tau » (=je ne sais pas> chais pas, on est ex-aequo !).

Les Malaisiens parlant malais aiment bien faire durer la dernière voyelle… (ex : « Tak tauuuuuuuu », comme un cri de loup). Ils aiment aussi mettre des « lah » à tout va, même en anglais, « I don’t know, lah, why do u ask me ? Ok, lah », pour insister. S’ils sont d’origine chinoise, on aura plutôt des « mah ».

Ca devient compliqué ?

Et les Indiens, me direz-vous ? Et bien les non-malais parlent en général anglais entre eux, ou leur langue maternelle, ce qui peut devenir compliqué, comme pour les Chinois. Ce qui est amusant ici, c’est le code switching, le changement de langue en permanence, dans une même phrase ou au milieu de la conversation.

Tous les Malaisiens sont forts à ce jonglage.

Pour vous donner une idée de ce à quoi ressemble le malais, voici une petite traduction

“Semua manusia dilahirkan bebas dan samarata dari segi kemuliaan dan hak-hak. Mereka mempunyai pemikiran dan perasaan hati dan hendaklah bertindak di antara satu sama lain dengan semangat persaudaraan.

« Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. »

Et une chanson, allez…


En ce qui concerne les gestes

Juste un conseil si vous venez. On ne peut pas montrer du doigt, alors on laisse son pouce dans la paume de la main en le tournant vers la personne/chose à désigner.

Et pour compter, ce n’est pas pareil avec les doigts, demandez à un Chinois.

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